La révision de la prévoyance vieillesse est indispensable, mais elle laisse un goût amer dans la bouche des citoyen-ne-s. Le relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans comme l’abaissement du taux de conversion à 6,0% sont acceptables si, et uniquement si, dans le même temps, l’AVS en sort renforcée et si le montant des rentes augmente de 70 francs. Le PS salue la décision du Conseil des Etats de suivre cette ligne. Il serait également souhaitable de mieux assurer les travailleurs à temps partiel et les petits revenus dans le 2e pilier, propositions qui ne se retrouvent pas dans la solution du Conseil national.
Il est évident que la solution de la majorité de droite du Conseil national est inadéquate et n’a aucune chance d’aboutir. L’élévation de l’âge de la retraite à 67 ans par un mécanisme automatique et la réduction des rentes des caisses de pension, sans aucune compensation dans l’AVS, seraient largement refusées par le peuple. Le Conseil national serait bien avisé de se joindre au Conseil des Etats et de convenir d’une réforme de la prévoyance vieillesse équilibrée, durable et socialement acceptable.