Durant la session d’automne, le PLR, l’UDC et les Vert’libéraux du Conseil national ont sérieusement compromis la réforme de la prévoyance vieillesse 2020 avec une action de dernière minute fort peu sérieuse. Heureusement, le Conseil des Etats travaille de manière plus consciencieuse et plus responsable. Il reste fidèle à un concept plus social et plus efficace. Ainsi, la compensation des pertes dans les caisses de pension avec l’AVS revient significativement meilleur marché que les milliards bloqués dans un deuxième pilier, aussi cher qu’inefficace.
En outre, la CSSS-E a adopté un amendement visant à améliorer la situation au niveau des rentes du deuxième pilier pour les temps partiels et les bas revenus. La déduction de coordination correspondra maintenant à un pourcentage du salaire, à la place d’un montant chiffré en francs. Les personnes gagnant entre 21’150 et 55’000 francs, une plage salariale dans laquelle on retrouve beaucoup de femmes et de travailleuses et travailleurs à temps partiel, seront à l’avenir mieux assurées.
Grâce aux décisions prises aujourd’hui par la CSSS-E, les chances de parvenir à une réforme à même de rassembler une majorité sont intactes. Car il est clair que le démantèlement social décidé par la majorité de droite au Conseil national n’aurait eu aucune chance devant le peuple. L’âge de la retraite à 67 ans, des rentes plus faibles et des milliards ajoutés dans le deuxième pilier : ces mesures impopulaires et non sociales auraient mené à un échec certain de la réforme de la prévoyance vieillesse 2020.