« Le Conseil fédéral ferait bien de ne pas être tenté par les demandes irresponsables des partis bourgeois — comme celles qui émanent aujourd’hui de la Commission économie du Conseil national (CER-N) — visant à procéder à un assouplissement hâtif », déclare le président du PS Suisse, Christian Levrat. « Il n’appartient pas aux partis de décider quelles mesures d’assouplissement sont les bonnes ni à quelle date ».
La détente doit se faire aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire. « Avec ce principe directeur, le Conseil fédéral agit de manière réfléchie et équilibrée et se concentre à juste titre sur la santé de la population », déclare Christian Levrat. « Les pressions massives de la droite pour une ouverture immédiate font peu de cas de la santé de la population. C’est un jeu politique bien dangereux, au mépris des règles élémentaires de prudence. Il est important de rappeler que la population soutient les mesures de politique sanitaire du Conseil fédéral. En outre, la position du gouvernement est saluée dans toutes les régions du pays, alors que les demandes d’assouplissement exagérément rapide proviennent exclusivement de Suisse alémanique ».
De plus, une ouverture prématurée des entreprises n’est probablement pas la meilleure solution d’un point de vue purement économique. Quelle serait l’utilité pour un restaurant d’ouvrir à nouveau et donc de payer intégralement les salaires, les loyers et les marchandises, alors que la clientèle ne se présente pas, par crainte de la contagion ?
Il est clair que les coûts de la crise ne doivent pas être répercutés sur les bas et moyens revenus. Dans un document stratégique, le PS appelle à des mesures concrètes de politique économique et sociale dans le but de sauver des vies et de protéger les emplois et les revenus.