Communiqué de presse des Femmes socialistes du 12 décembre 2021
La discrimination et l’incitation à la haine en raison du genre doivent être inscrites dans le Code pénal suisse en tant qu’infraction : c’est ce que demande une initiative parlementaire que la conseillère nationale zurichoise Min Li Marti (PS) déposera lundi. Malheureusement, le Parlement a jusqu’à présent refusé une telle extension de l’article 261bis du Code pénal. Il est désormais possible de combler cette lacune.
« La violence et la haine envers les femmes sont malheureusement très répandues. Elles ne doivent pas être tolérées, pas plus que la haine et la violence pour des motifs racistes, antisémites ou homophobes » explique la conseillère nationale socialiste Min Li Marti (ZH). « Il faut ici un signal clair. L’article 8 de la Constitution fédérale indique clairement que nul ne doit subir de discrimination en raison de son sexe. Avec mon intervention, je demande une adaptation en conséquence du Code pénal ».
« Les femmes sont plus souvent que la moyenne la cible de la violence et de la haine, que ce soit sur la toile, dans le cercle familial, au travail, à l’école, pendant les loisirs ou dans la rue », souligne la co-présidente des Femmes socialistes suisses Martine Docourt. « Cela conduit à des restrictions massives de la liberté et de la dignité des femmes. La politique ne peut plus détourner le regard, mais doit enfin prendre ses responsabilités dans ce domaine ! »
Lors des débats sur l’initiative parlementaire « Lutte contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle » de Mathias Reynard, le Parlement a malheureusement renoncé à inclure dans l’article 261bis du Code pénal la discrimination et l’incitation à la haine non seulement en raison de l’orientation sexuelle, mais aussi en raison du genre. Il est désormais possible de combler cette lacune, fatale pour de nombreuses femmes.