Le Tribunal fédéral a décidé aujourd’hui de ne pas annuler la votation de l’automne 2022 sur le relèvement de l’âge de la retraite des femmes. Les femmes se voient ainsi privées d’une année de rente. Il incombe désormais à la majorité de droite du Conseil fédéral et du Parlement d’enfin combler l’écart de rente entre les femmes et les hommes.
Le PS Suisse avait combattu avec force le relèvement de l’âge de la retraite des femmes. « On prive les femmes d’une année de retraite alors qu’elles touchent déjà globalement une rente inférieure d’un tiers à celle des hommes », déclare la conseillère nationale socialiste Martine Docourt (NE). Le Tribunal fédéral a décidé de ne pas annuler la votation pour des raisons de sé-curité juridique.
Le PS Suisse accepte cette décision. « Nous sommes toutefois convaincu-es que le vote aurait été différent si les prévisions relatives à l’AVS avaient été correctes », déclare le conseiller aux États socialiste Baptiste Hurni (NE). « La majorité de droite du Conseil fédéral et du Parlement a maintenant la responsabilité de veiller à ce que les rentes soient plus élevées. Les femmes s’occupent davantage des enfants, soignent des proches malades et, plutôt que d’être remer-ciées, sont touchées de plein fouet par la précarité une fois à la retraite. Cela doit changer. Les femmes méritent le respect et de meilleures rentes », déclare Mathilde Mottet, co-présidente des Femmes socialistes.
C’est pourquoi le Groupe socialiste a déposé plusieurs motions au Parlement afin de combler les lacunes des rentes, en particulier pour les femmes. Concrètement, il demande l’introduction de bonifications pour tâches éducatives et d’assistance dans le deuxième pilier pour une reconnaissance adéquate du travail de care (24.3924) ainsi que des solutions pour les personnes cumulant plusieurs emplois ou travaillant à temps partiel (24.3923).