« L’appel à la défense de la classe moyenne » dit NON à la RIE III

Communiqué de presse de l'Appel à la défense de la classe moyenne du 29 novembre 2016

La troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) apporterait de nouveaux privilèges et astuces fiscales pour les entreprises et les actionnaires. Les pertes fiscales se chiffreraient, au minimum, à 2,7 milliards de francs par an, et la facture serait adressée directement aux contribuables « normaux ». Le fruit de cette réforme étant un échec total et les coûts bien trop élevés, « l’appel à la défense de la classe moyenne a tenu, aujourd’hui, une conférence de presse à Berne pour inviter la population à voter NON à la RIE III.

Le parlement a transformé le projet initial de la RIE III élaboré par le Conseil fédéral en un festival de déductions fiscales en y intégrant tous les privilèges et souhaits particuliers émis. Les pertes fiscales se chiffreront, au minimum, à 2,7 milliards de francs par an, soit 1,3 milliard pour Confédération, et 1,4 milliard pour les cantons, les villes et les communes. Pour Prisca Birrer-Heimo, spécialiste socialiste des questions économiques, « la RIE III est une boîte noire et ses coûts réels sont impossibles à déterminer. Le Conseil fédéral s’est trompé de plusieurs milliards lors de la seconde réforme, évitons un nouveau réveil douloureux ».

Les conséquences financières seront reportées sur les villes et les communes. Pour la seule ville de Zurich, la RIE III entraînera des pertes de 300 millions de francs annuels. Une ville de taille moyenne, telle que Bienne, accuserait une perte de 15 millions de francs par an, soit près de 17% de ses entrées fiscales. Silvia Steidle, directrice des finances (PLR) de la ville de Bienne, a ainsi donné quelques exemples de conséquences concrètes de la RIE III : « des lignes de bus devront être supprimées, la piscine couverte fermée, le nombre d’élèves par classe augmenté ou les budgets culturels amputés ». Cette réforme n’est pas supportable, raison pour laquelle, un nouveau projet de réforme doit être travaillé.

Les coupes dans la formation seraient particulièrement douloureuses et totalement contre-productive pour la Suisse. Ainsi, Samuel Rohrbach, président du Syndicat des enseignants romands (SER), met en garde avec insistance, sur les conséquences irréversibles de la RIE III : « la formation est le pilier du bien-être suisse. Les entreprises internationales peuvent profiter d’une main d’œuvre particulièrement qualifiée en Suisse. Le niveau de formation est au moins aussi important dans le choix du lieu d’implantation d’une entreprise que le niveau de sa fiscalité. Couper dans l’éducation aurait des conséquences négatives pour de nombreuses années encore ».

Franziska Peterhans, secrétaire centrale de l’organisation faîtière des enseignant-e-s de Suisse (LCH) nous renvoie à la situation difficile des cantons suisses-alémaniques : « Lucerne a ordonné une semaine de vacances supplémentaire pour les écoles secondaires et professionnelles pour de purs motifs financiers. Dans les faits, le canton a déjà par deux fois, depuis 2008, divisé les impôts des entreprises par deux, se privant ainsi des ressources nécessaires. A Berne, décision a été prise d’augmenter le nombre d’élèves par classe et de réduire le programme de « soutien aux talents ». Divers cantons ont décidé de supprimer les cours par demi-classes ». Il est difficile de faire plus impopulaire que des coupes dans la formation, comme l’a démontré la grande manifestation qui s’est tenue dans le canton d’Argovie, où plus de 8’000 personnes sont descendues dans la rue.

A rappeler également que les Eglises sont également touchées de plein fouet par le projet RIE III. Le pasteur zurichois Res Peter a ainsi expliqué que l’Eglise réformée de la ville de Zurich risquait des pertes de 10 millions de francs annuels. Sur le plan légal, cet argent, provenant des entrées liées à l’imposition des entreprises, ne peut pas être utilisé pour des activités liées au culte. Cependant, « l’argent manquerait également pour des activités sociales : les tables de midi, l’aide ou les foyers d’urgence. Les personnes les plus démunies subiront cette réforme de plein fouet », a encore précisé Res Peter.

Interlocuteur-trices sur ce thème

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Colin Vollmer

Colin Vollmer

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine “Socialistes”. Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.