Témoignage de Catherine sur le thème « Maternité et violence », publié dans le cadre des 16 jours contre la violence faite aux femmes.
Ceci s’est passé en 1984, j’étais enceinte et j’avais 32 ans. J’ai demandé d’avoir une amniocentèse. L’examen se passait aux HUG, avant l’examen il fallait boire beaucoup d’eau et ne pas aller uriner. Nous étions très nombreuses en salle d’attente, il y avait beaucoup de retard et nous nous tortillions sur nos chaises tellement nous devions nous retenir d’uriner, rétention qui devenait douloureuse à partir d’un certain moment. Finalement ce fut mon tour.
L’assistante du médecin était charmante jusqu’au moment où elle a su que nous n’étio
ns pas mariés bien qu’elle ignorait mon compagnon mari ou pas depuis le début. Lors de l’échographie le médecin repère l’endroit où doit entrer l’impressionnante aiguille, il faut allumer pour commencer à entrer l’aiguille puis éteindre afin que le médecin voie le foetus et ne le blesse pas, il faut allumer, éteindre etc. Dès que l’assistante a appris que nous étions concubins elle a cessé d’assister le médecin et c’est mon compagnon qui a pris le relais.L’examen n’est pas agréable, il comporte des risques et j’ai été choquée et par le fait de boire beaucoup d’eau et d’être prise très en retard et par la réaction de cette assistante qui a stoppé son travail en rapport avec sa morale.