L’idée d’un revenu de base inconditionnel est plus que jamais d’actualité : quelle valeur a le travail ? À qui profite donc l’augmentation de la productivité du travail et la croissance ? Qu’arrive-t-il aux gens qui ne trouvent plus de place d’emploi sur un marché économique de plus en plus instable ? Comment est distribuée l’augmentation de la richesse? Le revenu de base inconditionnel apporte une réponse à toutes ces questions légitimes que se posent beaucoup de gens.
Cependant, cette solution est risquée pour le PS. À la CSSS-N, Il rejette l’initiative car celle-ci risque de nous mener involontairement à une réduction généralisée des prestations sociales. Le PS craint qu’un revenu de base faible ne démantèle les acquis sociaux sur un large front. C’est pour cette raison que le PS juge plus adéquat de corriger les lacunes existantes du système de sécurité sociale et d’améliorer les conditions de travail.
D’après le PS, la notion de « travail décent » comprend une assurance pour toutes les personnes qui ne peuvent pas prendre part à la vie active. « Que ce soit pour cause de maternité, de maladie, d’accident ou de chômage : qui ne peut gagner un revenu doit être soutenu par une assurance générale du revenu » explique Marina Carobbio. Les travailleurs indépendants et ceux qui n’ont pas de revenus fixes sont également inclus dans l’AGR. Le PS demandera donc à la CSSS-N de développer l’idée d’une AGR comme contre-projet de l’initiative pour un revenu de base inconditionnel.