Aujourd’hui, la majorité de droite de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national (CPS-N) a attaqué frontalement le service civil. Elle exige non seulement la réintroduction de l’examen de conscience, mais aussi la suppression de fait du service civil par la mise en place d’un service de sécurité — sur la base d’affirmations infondées. Le PS Suisse s’opposera fermement à ces propositions.
« La réintroduction de l’examen de conscience serait un recul massif et une restriction inadmissible des droits fondamentaux de ceux qui, pour des raisons éthiques, décident de ne pas faire de service militaire », déclare le conseiller national socialiste Pierre-Alain Fridez (JU). « Mais ce n’est pas tout : en exigeant en plus l’introduction d’un service de sécurité dans lequel le service civil et la protection civile seraient fusionnés, le centre-droit veut abolir le service civil. C’est honteux. »
Dans le cadre de la séance de deux jours de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national, deux interventions de la droite ont été adoptées, qui demandent au Conseil fédéral d’examiner la réintroduction de l’examen de conscience et d’introduire un service de sécurité. « Le service civil apporte une énorme contribution à la société, notamment dans les domaines de la santé, de l’environnement et du travail social. Une restriction du service civil serait une perte considérable pour l’ensemble de la société », souligne Pierre-Alain Fridez.
La justification avancée pour ces décisions prises à la va-vite au sein de la commission — la prétendue mise en danger des effectifs de l’armée par le service civil — n’est en outre pas étayée. « Les chiffres censés démontrer un affaiblissement de l’armée sont trompeurs. L’armée n’a pas de sérieux problèmes en la matière et ses effectifs sont suffisants. Au lieu d’affaiblir le service civil, il faudrait rendre le service dans l’armée plus attractif », poursuit Pierre-Alain Fridez. « Une réforme du système d’obligation de servir devrait être mûrement réfléchie au lieu d’être menée dans le mur par des mesures hâtives, comme la réintroduction de l’examen de conscience. Le Conseil fédéral prévoit d’examiner des mesures concrètes d’ici fin 2027 — ces interventions sont précipitées », conclut Pierre-Alain Fridez. Le PS Suisse s’engagera avec force contre l’affaiblissement du service civil et pour le respect des droits fondamentaux.