Le Conseil des EPF renonce au doublement des taxes d’études

Au sein de la délégation socialiste de la Commission de la Science, de l’Education et de la Culture (CSEC), nous nous engageons énormément pour améliorer la démocratisation des études en Suisse. J’avais d’ailleurs déposé l’an dernier une initiative parlementaire demandant un plafonnement des taxes des Ecoles Polytechniques Fédérales (EPF) à 650Frs par semestre. Si nous n’avions pas pu obtenir une majorité au Conseil national en faveur de cette proposition, la problématique avait pu être enfin discutée au niveau fédéral et plusieurs parlementaires de droite avaient soutenu le texte au plenum.

Au sein de la délégation socialiste de la Commission de la Science, de l’Education et de la Culture (CSEC), nous nous engageons énormément pour améliorer la démocratisation des études en Suisse.

J’avais d’ailleurs déposé l’an dernier une initiative parlementaire demandant un plafonnement des taxes des Ecoles Polytechniques Fédérales (EPF) à 650Frs par semestre. Si nous n’avions pas pu obtenir une majorité au Conseil national en faveur de cette proposition, la problématique avait pu être enfin discutée au niveau fédéral et plusieurs parlementaires de droite avaient soutenu le texte au plenum.

Peu après ce vote, le Conseil des EPF avait annoncé – comme nous nous y attendions – sa volonté de doubler les taxes d’inscription dans les deux écoles polytechniques. La nouvelle avait provoqué de multiples réactions politiques et une forte mobilisation des étudiants. Alors que plusieurs universités avaient déjà augmenté leurs taxes, une telle décision risquerait de provoquer de fortes hausses dans toutes les hautes écoles du pays. Mais surtout, avec un système de bourses peu harmonisé et largement insuffisant, une telle augmentation aurait des conséquences dramatiques pour de nombreux jeunes et remettrait en question l’égalité des chances.

Alors que le Parti socialiste venait de s’engager sans relâche pour augmenter les moyens en faveur des EPF dans le cadre du Message Formation-Recherche-Innovation (FRI) 2014-2017, en invoquant essentiellement l’augmentation du nombre d’étudiants, cette décision du Conseil des EPF était un véritable coup de couteau dans le dos. Le PS est en effet le principal allié des hautes écoles à Berne. Nous nous engageons pour des moyens publics suffisants, tout en insistant sur l’importance de la démocratisation des études. En somme : des moyens publics conséquents, qui puissent profiter à toute la population suisse. Suite à l’annonce de doublement des taxes, nous avons décidé de durcir le ton. La confiance était rompue. Avec mon collègue Jean-François Steiert (CN-Fribourg), nous tenions à montrer que la démocratisation des études était une condition pour un soutien du PS aux demandes de moyens supplémentaires pour les EPF. Notre mécontentement a été entendu et la dialogue a alors été possible. Roger Nordmann (CN-Vaud) a dès lors déposé une initiative parlementaire modifiant la loi sur les EPF de la façon suivante :

  • Pas d’augmentation des taxes au-delà de l’inflation pour les étudiants dont les parents paient les impôts en Suisse, indépendamment de leur passeport.
  • Possibilité d’aller jusqu’à un triplement des taxes pour les autres étudiants, excepté pour ceux venant de pays où les taxes ne sont pas plus élevées pour les étudiants suisses.
  • Utilisation des ressources additionnelles ainsi obtenues pour  des mesures en faveur des étudiants (tutorat, bourses,…).

Une attitude critique doit évidemment être conservée par la gauche sur ce dossier, afin d’améliorer cette proposition. Il s’agit toutefois d’une première victoire, après des mois d’engagement. En effet, nous pouvons aujourd’hui empêcher par la loi toute augmentation des taxes pour les jeunes dont les parents paient leurs impôts en Suisse et ancrer ainsi le rapport entre l’impôt et le maintien de hautes écoles publiques accessibles à la population. C’était loin d’être gagné dans une période où les hausses des taxes d’études se multipliaient dans le pays. Mais surtout, le Conseil des EPF a suspendu sa décision de doubler les taxes. Il s’agit là d’une importante victoire d’étape, uniquement obtenue par les multiples engagements des parlementaires socialistes. Le PS maîtrise actuellement ce dossier à Berne. Il s’agit de rester vigilant et de continuer ce combat pour une démocratisation des études et contre toute hausse des taxes dans nos hautes écoles. 

Interlocuteur-trices sur ce thème

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine “Socialistes”. Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.