« Il est honteux que le camp bourgeois veuille imposer une augmentation de la franchise minimale en particulier aux personnes gravement malades, aux malades chroniques ainsi qu’aux personnes âgées et vulnérables », déclare la conseillère nationale socialiste Brigitte Crottaz (VD). « Aujourd’hui déjà, ces personnes choisissent souvent la franchise la plus basse parce qu’elles savent qu’elles devront faire face à des factures élevées. »
De plus, la franchise minimale est surtout choisie par les personnes à bas revenus et ne disposant pas de grandes réserves financières, comme le montre une nouvelle étude d’Helsana. « Le PS s’oppose à des franchises plus élevées », ajoute Brigitte Crottaz. « Les primes ont plus que doublé au cours des 20 dernières années et les assuré-es doivent assumer une part toujours plus importante des coûts de la santé. Cela ne peut pas continuer ainsi ». Au lieu d’augmenter les franchises, il faut enfin faire baisser les primes. Car après l’explosion des primes en 2024, celles-ci vont à nouveau augmenter massivement pour 2025 et peser sur le pouvoir d’achat de la population.
Pour le PS, il est en outre clair que le lobby pharmaceutique au Parlement ne doit pas continuer à bloquer les mesures de maîtrise des coûts. « Au lieu de répercuter l’augmentation des coûts de la santé sur les assuré-es, nous devons nous attaquer aux prix excessifs des médicaments. En comparaison avec d’autres pays européens, nous payons jusqu’à deux fois et demie plus pour les génériques », déclare le conseiller aux États Baptiste Hurni (NE). « Mais au lieu de s’attaquer à la racine du problème des coûts, la majorité de droite et du centre le reporte sur les patient-es le jour même de l’annonce du prochain choc des primes : cela les conduira à payer plus, tout en ne pouvant plus choisir librement leur médecin ou leur hôpital ».