La décision du Conseil fédéral est du pur opportunisme ! Pour lui aussi, 2015 est une année électorale. Il cède ainsi avec complaisance à la pression aux économies exercée par les politiciens de l’austérité. Ce faisant, il désavoue aussi son personnel et perd toute crédibilité dans sa politique du personnel. En février, la conseillère fédérale Widmer-Schlumpf annonçait encore que le budget 2016 du personnel serait fixé au même niveau qu’en 2015. Or maintenant, se montrant obéissant et prenant les devants, il entend procéder à des coupes beaucoup plus radicales et met de ce fait en danger des décisions de réformes urgentes. La réalisation de l’internalisation des prestations externes, que le Parlement ne cesse de réclamer pour des raisons financières et de sécurité, et, parallèlement, celle d’économies à hauteur de 165 millions de francs ne pourra se faire qu’aux dépens du personnel présent. Les salaires ne devraient en effet plus pouvoir progresser pendant des années.
Ce type de politique financière et de politique du personnel portera préjudice à long terme à l’administration fédérale. Impossible de reconnaître là une gestion fiable de la part du Conseil fédéral. Engagés, et motivés, les employé-e-s auraient mérité que le Conseil fédéral leur donne enfin un signe clair de l’estime qu’il leur porte !
L’administration fédérale fournit un travail énorme et doit constamment s’atteler aux nouvelles tâches que leur demandent d’effectuer le Conseil fédéral et le Parlement. Avec la logique de la politique d’austérité, ce ne devrait tout simplement plus être possible.
La Communauté de négociation du personnel de la Confédération s’opposera vigoureusement par des actions syndicales à ces programmes d’austérité.