Le Conseil national a confirmé aujourd’hui une décision importante du SEM : les femmes et les jeunes filles afghanes continueront à avoir droit à l’asile en raison des persécutions systématiques dont elles sont victimes dans leur pays d’origine. Le PLR et l’UDC se sont opposés à cette pratique du SEM par le biais d’une motion. Le PS Suisse continuera à s’engager pour que les personnes qui doivent fuir leur pays trouvent refuge en Suisse.
« Depuis la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, les femmes et les filles en particulier sont empêchées de se déplacer seules, n’ont pas accès à l’éducation et doivent se couvrir entièrement. Elles sont souvent persécutées. Ces régressions sont insoutenables. La Suisse doit assumer ses responsabilités et leur accorder une protection », déclare le conseiller national Jean Tschopp (VD). « L’UDC et le PLR tentent de renverser cette pratique. Dans ces conditions, on peut se demander qui aurait encore droit à l’asile. »
L’été dernier, le Secrétariat d’État aux migrations a décidé que les requérantes d’asile afghanes doivent obtenir le statut de réfugiée en raison de la discrimination systématique envers les femmes dont elles sont victimes dans leur pays d’origine. Le PLR et l’UDC ont voulu renverser cette décision aujourd’hui au Conseil national, mais ils ont heureusement échoué. « Le changement de pratique du SEM respecte la Convention sur les réfugié-es et correspond à la pratique des autres Etats. Les Afghanes ne peuvent pas retourner dans leur pays d’origine, car leur vie y est menacée. Leur reconnaissance en tant que réfugiées les aidera à se reconstruire », conclut Jean Tschopp.