« L’eau potable est un bien vital. Mettre la protection de l’eau en danger représente donc un acte de négligence », déclare Ada Marra, conseillère nationale (VD) et vice-présidente du PS Suisse. « Le ‘Plan d’action sur les produits phytosanitaires’ du Conseil fédéral est loin d’être suffisant pour maîtriser le problème des pesticides en Suisse. Il ne prend pas au sérieux les exigences légales minimales et ne contient ni une protection explicite de l’eau potable ni une interdiction des pesticides les plus toxiques. » Cette opinion est partagée non seulement par les scientifiques, mais aussi par les cantons, les fournisseurs d’eau potable et les détaillants.
« Il est inacceptable que les responsables de l’approvisionnement en eau potable soient moins entendus au Parlement que les lobbyistes de l’Union des paysans », déclare-t-elle encore. L’Union suisse des paysans joue un double jeu en mettant à l’écart la population de la réforme de la politique agricole, alors qu’elle a déjà rejeté les mesures les plus importantes de protection des eaux dans sa réponse à la consultation.
Le contre-projet indirect exigeait que les promesses faites par le Conseil fédéral de réduire, par des mesures efficaces, la pollution des eaux par les pesticides, les engrais et les antibiotiques, soient tenues avant et non après le référendum. « Cela aurait apporté plus de clarté à l’électorat. Maintenant, la population va devoir prendre sa décision à l’aveugle », dit Ada Marra. « C’est maintenant au tour des citoyennes et des citoyens d’envoyer un signal clair en faveur de la protection de l’eau potable. »