L’explosion des primes d’assurance-maladie est l’une des principales préoccupations de la population. Elles pèsent lourdement sur le budget des familles en particulier. Le Conseil des États a décidé aujourd’hui d’entrer en matière sur un contre-projet à l’initiative du PS Suisse visant à les alléger. Ce contre-projet est toutefois loin d’être suffisant pour soulager la population. Le Conseil national doit maintenant corriger le tir afin de renforcer le pouvoir d’achat des gens.
« La population doit enfin être soulagée du fardeau que représentent les primes d’assurance-maladie », déclare la conseillère aux États Mathilde Crevoisier Crelier (JU). « Mais le contre-projet imposé aujourd’hui par la majorité de droite est loin d’être suffisant. Le Conseil national doit maintenant l’améliorer d’urgence et s’en tenir à sa version initiale. » En effet, l’été dernier, le Conseil national s’était prononcé en faveur d’un contre-projet bien plus efficace que celui présenté aujourd’hui par la Chambre haute.
Lors du vote global, les conseillères et conseillers aux États socialistes se sont vu-es contraint-es d’approuver le contre-projet à contrecœur. Car en cas de refus, la décision aurait été équivalente à une non-entrée en matière : « pour nous, il est clair qu’il faut faire quelque chose – et vite », poursuite Mathilde Crevoisier Crelier. « Car l’on s’attend à une hausse des primes de plus de deux milliards de francs pour l’année prochaine. Un allègement de 350 millions, comme le prévoit le contre-projet du Conseil des États, ne suffira pas à soulager efficacement la population », explique Mathilde Crevoisier Crelier. Les primes augmentent continuellement depuis des années. Comme l’augmentation du coût de la vie et la stagnation des salaires s’ajoutent à l’explosion des primes, la situation difficile des familles, des personnes à faible revenu et de la classe moyenne s’aggrave. C’est pourquoi le PS a lancé en 2019 l’initiative d’allègement des primes. L’initiative veille à ce que les primes restent supportables pour la population. Elle exige qu’aucun ménage ne doive consacrer plus de 10 % de son revenu disponible aux primes d’assurance-maladie.