Comme le précise le conseiller national (JU) Pierre-Alain Fridez, « la Suisse connaît de grands succès en matière de lutte contre la violence des armes. Elle a limité l’accessibilité aux armes à feu et leur emploi abusif, ce qui a permis de baisser considérablement le nombre de victimes. Si, dans les années 1990, 450 personnes décédaient chaque année par armes à feu, aujourd’hui, ce nombre a chuté de plus de 50 %. Mais il n’y a pas de quoi pavoiser, 195 morts, comme ce fut le cas en 2014, ce sont toujours 195 morts de trop. »
Un des problèmes provient de l’enregistrement lacunaire des armes à feu. Pour cette raison, le PS exige, à travers une initiative parlementaire, l’enregistrement a posteriori des armes déjà en circulation. Cette mesure, aussi simple qu’efficace pour augmenter la sécurité, est revendiquée depuis des années par la Conférence des directrices et directeurs des Départements cantonaux de justice et police (CCDJP), les commandant-e-s de police et les associations de policiers/ères. Aujourd’hui, cette initiative a été refusée par la majorité de droite de la CPS-N.
« La droite mène une politique qui ne se soucie pas des faits », commente encore Pierre-Alain Fridez. « Le contrôle des armes sauve des vies. Malgré le fait que cela soit prouvé, la droite s’entête dans son opposition. « Dans un pays où tous les chiens sont enregistrés, les autorités doivent savoir qui possède une arme et à quoi elle sert. Ici, nous ne parlons pas des tireurs sportifs ou de chasseurs : tout simplement, la lutte contre l’abus des armes à feu sauve des vies et augmente la sécurité de toutes et tous. »