Le conseiller fédéral Ueli Maurer n’est pas parvenu à exposer au Conseil national les raisons pour lesquelles les compétences de son service de renseignement devaient impérativement être élargies. Au contraire, les partis de droite ont préféré rejeter tous les amendements du PS, sans restriction aucune, faisant fi d’une limitation du champ d’activité, d’un durcissement des procédures d’autorisation, d’un renforcement de la haute surveillance ou de la défense du principe de publicité. Selon les vœux des élu-e-s de droite, le service de renseignement doit garder la possibilité de manipuler des ordinateurs étrangers ou de se brancher clandestinement sur des communications internationales en ligne.
Une telle loi, revenant à signer un chèque en blanc au service de renseignement, entre clairement en conflit avec l’Etat de droit et la démocratie. Le PS refusera donc cette loi, à une très large majorité, étant donné que les partis bourgeois n’ont pas daigné apporter les quelques améliorations proposées. Les chances qu’un référendum soit lancé contre ce projet sont, en l’état, très élevées.