Pour la sixième fois de suite, la Confédération va boucler ses comptes annuels sur des chiffres noirs. Alors qu’elle avait budgété un déficit de 400 millions de francs, le bénéfice devrait s’élever à environ 300 millions. Cela en rend d’autant plus incompréhensible les coupes de dernière minute proposées par les partis de droite, en particulier s’agissant du personnel ou des missions spécifiques de la Confédération. D’ailleurs, le Conseil fédéral partage cette analyse: une planification financière digne de ce nom doit s’orienter en fonction des tâches à accomplir et non de phantasmes idéologiques.
Ce d’autant plus que les choses seraient bien plus simples si toutes les personnes physiques et morales réglaient leurs impôts comme la loi l’exige. A ce titre, il est particulièrement symptomatique de constater que toutes les propositions socialistes visant à augmenter les ressources de l’administration fédérale des contributions et donc à améliorer la justice fiscale n’ont pas été en mesure de passer la rampe. Visiblement, la majorité de droite de la Commission des finances entretient plus de sympathie à l’égard des fraudeurs du fisc qu’envers le personnel de l’administration fédérale.