Après deux jours de débats au Conseil des États, le Groupe socialiste a tiré aujourd’hui un premier bilan de cette réforme. Celui-ci penche d’extrême justesse du côté positif : l’AVS, pièce maîtresse de la prévoyance vieillesse suisse et de la solidarité, est renforcée. Le Conseil des États a opté pour une réforme qui maintient ad minima le niveau des rentes. Par ailleurs, le financement de la réforme sera réparti de manière équitable entre les différents acteurs. Il importe de résister au PLR et à l’UDC, qui défendent un projet de démantèlement massif.
Afin d’aboutir à une réforme à même de dégager une majorité populaire et ayant donc une chance de succès, il est cependant nécessaire de faire un certain nombre de concessions. « Les partis de droite et les milieux économiques doivent maintenant être au clair : les limites de l’acceptable sont atteintes pour le PS, qui ne fera pas un pas de plus », a encore averti Liliane Maury Pasquier. Le PS est convaincu que le compromis adopté par la Chambre des cantons pourra être accepté en votation populaire. Un modèle proposant une quelconque mesure de démantèlement supplémentaire perdrait toute chance de majorité, comme l’a déjà démontré plusieurs fois l’histoire récente. C’est pourquoi le Conseil national doit être conscient que tout changement de cap intervenant après les élections fédérales sur la réforme de la prévoyance vieillesse 2020 sonnerait le glas de l’entier de la réforme.