Il y deux ans, le Groupe socialiste a fixé, dans un programme détaillé, ses objectifs pour la législature 2011 – 2015. A la mi-législature, Roger Nordmann, vice-président du Groupe socialiste et conseiller national (VD), tire un bilan majoritairement positif du travail effectué : « Il est réjouissant de constater que notre travail est reconnu. La politique bancaire ou énergétique défendue par le PS depuis des années a enfin réuni une majorité au Parlement. » Il reste cependant du pain sur la planche pour la seconde moitié de la législature.
- Une économie au service de la population et non l’inverse : La chute inexorable du modèle économique pratiqué par les banques suisses ne fait que confirmer la position défendue depuis de nombreuses années par le PS Suisse. La période des affaires pratiquées avec de l’argent soustrait au fisc est définitivement révolue et le temps de l’échange automatique d’informations est arrivé. Le PS entend également faire en sorte que la problématique des banques « too big to fail » trouve enfin son épilogue. Le PS et ses alliés ont réussi à placer le thème d’une répartition équitable au sommet de l’agenda politique. En 2014, l’apogée de cette problématique sera atteint lors de la votation sur le salaire minimum.
- Un tournant vers une politique énergétique sensée et d’avenir : Tout comme dans le domaine bancaire, la position du PS a désormais une majorité au Parlement. Grâce à l’initiative Cleantech, le PS a conduit le Parlement sur le chemin des énergies renouvelables. Le tournant énergétique abordé doit maintenant être renforcé et rapidement appliqué. La loi sur l’aménagement du territoire (LAT), qui fut une vague nébuleuse durant des décennies, peut désormais remplir sa fonction, grâce au PS, en freinant le mitage du territoire et en protégeant les paysages. La volonté du peuple s’est également exprimée au travers de l’initiative sur les résidences secondaires. Le Groupe socialiste s’engagera pour son application.
- Une meilleure sécurité sociale pour toutes et tous : Parmi les grands succès du PS, il est important de rappeler l’abandon de la révision de l’AI discutée au Parlement en 2013, et qui représentait une véritable attaque contre les personnes ayant besoin de protection. La réforme de la prévoyance vieillesse sera le prochain grand dossier, dans lequel le Groupe socialiste soutient le concept du Conseil fédéral pour une approche globale de ce chantier.
Le domaine de l’assurance-maladie nécessite également une réforme en profondeur. Le système actuel est arrivé à son terme, son inefficacité n’est plus à démontrer et l’augmentation des primes a déjà atteint la cote d’alerte. Cette législature traitera encore d’un moyen efficace pour résoudre ce problème, au travers de l’initiative pour une caisse maladie publique, qui sera traitée par le Parlement et probablement soumise au Peuple en 2014.