Le monde traverse une crise profonde, et la Suisse est également menacée par une grave récession. Ici aussi, beaucoup de gens craignent, à juste titre, pour leurs besoins essentiels. Depuis le début de la crise, le PS Suisse demande que les salaires et les emplois soient préservés. Il le soulignera une fois encore lors de la session spéciale de la semaine prochaine par le dépôt de différentes motions. Elle soutient pleinement les mesures de politique de santé des experts et la politique du Conseil fédéral.
Lors de sa réunion du jour, le Groupe socialiste a discuté en détail de la crise du coronavirus et a exprimé ses remerciements aux innombrables personnes qui ont fait preuve, et continuent de faire preuve, d’un engagement total sur de nombreux fronts malgré des circonstances difficiles. La crise montre qu’il est nécessaire de revaloriser certaines professions, d’importance pourtant systémique, mais qui sont généralement peu reconnues, notamment sur le plan salarial.
Au vu de la situation économique actuelle, le Groupe appelle à de nouvelles mesures pour renforcer le pouvoir d’achat. « Dans le cadre du chômage partiel, il faut garantir à 100 % les salaires, pour tous les revenus jusqu’au salaire médian », déclare le président du Groupe socialiste, Roger Nordmann. « Nous devons aussi absolument éviter une augmentation des primes d’assurance-maladie ». En fin de compte, dit-il, il faut un programme d’investissements et un fonds alimenté par les réserves de la BNS et des revenus élevés, qui permettront de financer une partie au moins des coûts de la crise.
L’aide publique à l’industrie aéronautique suisse, promise par le Conseil fédéral, a également été discutée. Le Groupe a réitéré sa demande formelle pour que ces aides soient soumises à des conditions strictes dans les domaines social et environnemental.
Le groupe parlementaire a également discuté des derniers développements dans l’affaire impliquant le procureur général de la Confédération, Michael Lauber. Au vu du dernier rapport de l’Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (AS-MPC), Monsieur Lauber ne peut en l’état plus être soutenu par le Groupe socialiste. « Michael Lauber doit maintenant en tirer les conséquences et démissionner », déclare Roger Nordmann. « Dans le cas contraire, le Groupe socialiste soutiendra la motion ouvrant une procédure de mise en accusation au sein de la commission des affaires juridiques. »
En outre, le Groupe estime qu’il est urgent de résoudre les problèmes structurel autour du Ministère public de la Confédération et du Tribunal pénal fédéral. « Il convient de réexaminer en profondeur la structure, l’organisation, la juridiction et la survreillance, pour que les problèmes actuels ne se reproduisent pas. »