Ainsi, l’argument utilisé par les caisses durant la campagne sur la caisse publique est d’autant plus révélateur de leur fonctionnement : celles-ci garantissaient qu’une stricte séparation existait entre l’assurance de base et complémentaire et que, en ce sens, pas un franc provenant de l’assurance obligatoire n’était utilisé pour la campagne. Maintenant qu’il s’agit d’ancrer cette séparation dans la loi sur l’assurance-maladie (LAMal), les mêmes caisses estiment que cette proposition est intolérable, car toutes les prétendues « synergies » seraient alors perdues. On ne peut dès lors que soupçonner les caisses d’avoir menti l’automne dernier lors de la campagne sur la caisse publique.
Le PS regrette que cette campagne ne s’enrichisse encore d’un épisode indigne de notre démocratie. Le contre-projet du Conseil fédéral n’avait donc que pour seul objectif d’être utilisé comme calmant pour la population à l’approche de la votation. Preuve est donc donnée, une fois encore, que les caisses et leurs représentant-e-s de droite au parlement n’ont jamais démontré aucun intérêt pour le bien-être et le porte-monnaie des assuré-e-s.