« Cette explosion des primes se fera elle aussi entièrement au détriment du pouvoir d’achat de la population » déclare Mattea Meyer, conseillère nationale (ZH) et co-présidente du PS Suisse. « De plus en plus de personnes se retrouvent en difficulté financière. Au cours des 20 dernières années, les primes ont plus que doublé alors que les salaires et les rentes n’ont guère augmenté. Le Parlement ne peut plus fermer les yeux sur cette situation. Les primes doivent à l’avenir être plafonnées et financées de manière plus solidaire ». L’initiative d’allègement des primes du PS aurait apporté des améliorations concrètes. Elle a été combattue par le Conseil fédéral et la majorité de droite et du centre, qui veulent maintenant réduire la contribution de la Confédération à la réduction des primes.
L’explosion des primes suit donc la logique du programme de démantèlement de Karin Keller-Sutter : la population paie le prix fort, sans que les assurances et l’industrie pharmaceutique ne soient mises face à leurs responsabilités. Ces dernières s’opposent également à la maîtrise des coûts de la santé. Aujourd’hui même, la majorité du Conseil des États, au service des lobbies des assurances et de l’industrie pharmaceutique, s’est prononcée en faveur de la limitation du libre choix du médecin au lieu de s’attaquer à la racine du problème des coûts.
Il est pourtant possible de prendre des mesures de réduction des coûts de la santé sans mettre en péril la qualité des soins, comme l’a montré le PS : en baissant le prix des médicaments, en renforçant la médecine de base et les soins et en mettant fin à la pseudo-concurrence entre les caisses maladie. « La course au profit sur le dos des assuré-es doit cesser », déclare Mattea Meyer.