« L’homophobie n’a pas sa place dans notre société », a déclaré Corine Mauch, maire de Zurich, aux médias à Berne. « L’extension de l’article sur la discrimination est importante pour une coexistence non violente et basée sur la tolérance ». Le conseiller national (ZH), Angelo Barrile, a souligné que la haine n’est pas une opinion, mais un crime. « L’appel à la haine doit être puni. Parce que la violence commence par la haine verbale. À chaque attaque contre une minorité, le seuil d’inhibition pour de nouvelles agressions diminue. »
L’extension à l’orientation sexuelle de la norme pénale (261bis CP) luttant contre le racisme est donc centrale. « L’homosexualité n’est pas une opinion. L’homosexualité fait partie de ce que je suis, de ma personnalité », a déclaré Gaël Bourgeois, président du Groupe socialiste et de la Gauche citoyenne à la Constituante (VS). « Une attaque contre mon homosexualité est donc une attaque contre ce que je suis et non contre ce que je pense. »
Malheureusement, le Parlement a échoué à protéger de la même manière les personnes transgenres et intersexes. « Mais ce n’est pas une raison pour ne pas soutenir cette modification de la loi », a déclaré Antonia Iten, militante queer*féministe. « Car toute forme de discrimination, qu’elle soit fondée sur la race, l’appartenance ethnique, la religion ou l’orientation sexuelle, ne doit plus avoir sa place dans une démocratie moderne. »