Lors de la conférence de presse annonçant sa démission, le conseiller fédéral Ueli Maurer a déclaré qu’il ne se souciait pas de savoir si un homme ou une femme le remplacerait, « tant qu’il ne s’agit pas d’un « ça » ». Le PS queer a condamné cette déclaration avec la plus grande fermeté lors de la réunion de son Comité directeur. Dans ce contexte, la manière dont Ueli Maurer fait référence au pronom « ça » est une stratégie de déshumanisation des personnes trans et non binaires.
« Ces déclarations ne peuvent être tolérées et interviennent dans un contexte de transphobie croissante », déclare Lucien Schwed, co-président du PS queer. « La direction de l’UDC contribue depuis des années aux discriminations homophobes et transphobes. En 2020 l’UDC a été la principale opposition parlementaire à la facilitation de la procédure de changement de sexe ».
Dans de nombreux autres pays européens et nord-américains, les mouvements d’extrême droite instrumentalisent les enjeux trans pour provoquer une panique morale et ainsi gagner en pouvoir. Ces tactiques émergent également en Suisse, et la réponse d’Ueli Maurer en est un exemple préoccupant. Ces propos peuvent paraître inoffensifs pour le public, mais ne nous méprenons pas : ils contribuent à un discours qui vise à priver les personnes trans et non-binaires de leurs droits.
Nous encourageons la population à se renseigner sur les enjeux trans auprès de sources sûres, s’indigner de ces propos, et s’engager pour défendre la communauté trans en Suisse et ailleurs. Engagez-vous au PS queer ou dans d’autres associations de défense des droits LGBTQIA+. Ne laissons pas l’extrême-droite attiser la haine et menacer notre existence.