Depuis les deux derniers jours, le PS est minorisé sur presque tous les points dans le cadre du débat sur le budget. La majorité de droite a poussé à l’extrême un programme de réduction des coûts et d’austérité. La réduction des subsides d’assurance-maladie est particulièrement grave, puisqu’elle frappera de plein fouet les ménages à faible revenu. Par ailleurs, il est choquant de voir que l’agriculture a été préservée des coupes budgétaires. Ces réformes budgétaires bourgeoises ne sont en aucun cas approuvées par le PS, qui les a refusées au Conseil national.
En agissant de la sorte, l’UDC se comporte de manière irresponsable. Le plus grand Groupe parlementaire a, durant deux jours, ciblé et détérioré le budget pour, en fin de compte, le rejeter. Il s’agit là de nihilisme politique qui est cette fois dirigé contre le Conseil fédéral. Toutefois, Ueli Maurer, à la tête du Département des finances, porte également sa part de responsabilités : avec de vagues allusions, des signaux ambigus et des démonstrations de nonchalance, il n’a jamais laissé entendre au Parlement qu’il a le budget bien en main.
A compter d’aujourd’hui il est désormais clair, que sur les questions de politique budgétaire, l’UDC n’est pas un partenaire de confiance. C’est pourquoi le PS appelle le PLR et le PDC à reconsidérer les coupes budgétaires les plus douloureuses pour la population, comme celles des subsides d’assurance-maladie, de la réduction du personnel et de l’asile. Ensemble, avec le PS, il sera possible d’adopter un budget aussi viable que réaliste.