Selon le Conseil fédéral, les jeunes Ukrainien-nes devraient pouvoir terminer leurs apprentissages professionnels débutés en Suisse, même en cas de levée de leur statut S. Le PS salue cette décision positive pour les personnes concernées et l’économie. Il demande toutefois qu’elle soit étendue à l’admission provisoire et en cas de décision négative en matière d’asile pendant l’apprentissage. Sinon, pour la grande majorité des personnes ayant fui la guerre, la grande insécurité juridique resterait un obstacle à l’intégration sur le marché du travail. Au vu de la pénurie de main-d’œuvre indigène, il est urgent d’agir.
« La décision de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider est réjouissante. Les jeunes Ukrainien-nes et leurs entreprises formatrices ont besoin de pouvoir planifier leur avenir avec sécurité », déclare la conseillère nationale socialiste Ada Marra (VD). « La formation professionnelle est un facteur clé de l’intégration. Si l’on permet aux jeunes de terminer leur formation même en cas de levée du statut S, cela facilitera leur recherche de place d’apprentissage et donc leur intégration en Suisse. »
Si ces jeunes peuvent terminer un apprentissage, cela les prépare non seulement de manière optimale à leur vie professionnelle, mais aussi à pouvoir contribuer à la reconstruction de l’Ukraine. Environ 5 000 jeunes Ukrainien-nes ont obtenu le statut S. « La Suisse peut offrir un avenir à ces jeunes », poursuit Ada Marra. « Mais elle doit aussi le faire pour leurs familles. Celles-ci doivent pouvoir rester en Suisse avec les apprenti-es si le statut S est supprimé. »
La nouvelle réglementation communiquée aujourd’hui est très réjouissante, mais elle doit aussi s’appliquer aux jeunes sans-papiers et aux requérant-es d’asile débouté-es, comme le PS le demande depuis des années et comme les Chambres l’ont déjà approuvé à plusieurs reprises (voir à cet effet motion 22.3392 et motion 22.4107). La Suisse est pionnière en matière de formation duale – tou-tes les jeunes de notre société doivent pouvoir en profiter. De nombreux employeurs hésitent aujourd’hui à engager des Ukrainien-nes pourtant très bien formé-es en raison de la courte durée de validité du statut S. L’insécurité juridique est trop grande. Afin d’augmenter le taux d’activité et de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre nationale, d’autres adaptations sont nécessaires pour tou-tes les réfugié-es de guerre.