La population a rejeté, au travers de plusieurs votations populaires, la construction d’un second tube routier au Gothard. Le canton d’Uri, le plus directement concerné, a rejeté cette idée par 57% des votant-e-s, il y a à peine trois ans. Une augmentation de la capacité de transit au Gothard ne peut plus rassembler de majorité, car elle contreviendrait à l’article 84, alinéa 3 de la Constitution fédérale. La tentative d’explication justifiant cette construction, dans le seul but d’éviter une limitation du trafic sur une seule voie, tombera d’elle-même lors du premier bouchon lié à un jour férié.
Chaque franc d’argent public ne peut être dépensé qu’une fois. Ainsi, les milliards qui seraient dépensés dans ce projet, créeront nécessairement des manques dans d’autres domaines, notamment dans les projets de transports des agglomérations. Du point de vue du PS, d’autres solutions d’avenir et meilleur marché existent. Celles-ci déploieraient des effets positifs, au-delà de l’unique question de la durée de réfection du tunnel existant.
A l’heure actuelle, l’assainissement du tunnel ferroviaire de base est en cours. Si les travaux de réfection seront limités durant l’hiver, le réseau ferroviaire pourrait assumer l’ensemble du trafic routier. Une solution de transfert vers le rail incluant un assainissement serait deux à trois milliards meilleur marché que la construction d’un second tube routier. Le transport par voie ferroviaire correspond au mandat constitutionnel exigeant un transfert de la route au rail et pourrait avoir un effet très positif sur la rentabilité des NLFA, projet d’infrastructure du siècle.