Le droit d’asile est sous pression dans de nombreux pays. Cette semaine, le Parlement britannique a ouvert la voie de manière douteuse à l’expulsion de requérant-es d’asile vers le Rwanda avant même la procédure d’asile ordinaire. Il est choquant que le PLR veuille maintenant importer cette politique inhumaine en Suisse et qu’il trouve pour cela une majorité au sein de la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N). Le PS critique cette décision et luttera avec véhémence contre cette politique d’asile inhumaine.
« Cette proposition est une impasse », déclare le conseiller national Jean Tschopp (PS/VD). « Les près de 300 requérant-es d’asile érythréen-nes débouté-es ne peuvent pas retourner en Érythrée. En cas de renvois forcés, elles et ils reviendraient aussitôt et cela serait une dépense d’énergie inutile. » La proposition du PLR demande que le Conseil fédéral conclue un accord de transit avec un pays tiers comme le Rwanda, afin que les requérant-es d’asile érythréen-nes débouté-es puissent être amené-es temporairement dans cet État et poursuivent ensuite leur voyage à partir de là. Mais cela est impossible dans les faits, car l’Érythrée refuse catégoriquement les renvois forcés de ses citoyen-nes de tous les États, qu’il s’agisse du Rwanda ou de la Suisse.
Le PS combat ce type de politique d’asile inhumaine. « Nous nous engageons de toutes nos forces pour le droit à l’asile et pour une politique d’asile praticable », poursuit Jean Tschopp. « La Suisse doit offrir aux personnes en fuite une protection adéquate contre les persécutions et la violence. Il faut privilégier les aides aux retours volontaires quand cela est possible. La Suisse doit assumer ses responsabilités en matière d’asile. »