Après le sauvetage à coups de milliards de Crédit Suisse, dont les coûts risquent d’être répercutés sur la population et les employé-es de la banque, le Conseil fédéral, dominé par les partis bourgeois, veut économiser sur le dos de l’AVS, des crèches et de l’assurance-chômage. Le PS Suisse s’opposera de toutes ses forces à cet affaiblissement des services publics, afin de renforcer le pouvoir d’achat de la population.
« Il est inacceptable que le Conseil fédéral veuille affaiblir l’AVS, les crèches et l’assurance-chômage, alors qu’il trouve toujours de l’argent pour l’armée et qu’il a pu débloquer 259 milliards de francs pour sauver une banque en un clin d’œil », déclare Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale (GE). « Alors que le pouvoir d’achat est sous pression, c’est la population qui devrait être au centre des préoccupations. »
Concrètement, le Conseil fédéral veut réduire les rentes de veuves, quelques mois à peine après AVS 21 et le prix que ce projet a fait payer aux femmes. « Nos craintes se vérifient : Karin Keller-Sutter veut affaiblir l’AVS », déclare la conseillère nationale socialiste Barbara Gysi (SG). « Il n’y a aucune raison de gagner 800 millions de francs de l’AVS en adaptant les rentes de veuve ou de veuf. Cet argent doit au contraire profiter à la population. »
Concrètement, le Conseil fédéral veut réduire la contribution fédérale à l’assurance-chômage (AC) de 250 millions de francs par an. Il veut également réduire la part des cantons à l’impôt fédéral direct : ce faisant, il ne met pas seulement en péril l’initiative sur les crèches, mais rompt également les promesses faites dans le cadre de la RFFA, dans laquelle le PS avait proposé une réforme de l’imposition des entreprises en contrepartie de recettes supplémentaires pour l’AVS.
Le PS Suisse s’opposera de toutes ses forces à ce démantèlement. « Alors que les partis bourgeois veulent à tout prix affaiblir les services publics, le PS prend parti pour une Suisse solidaire », déclare Ursula Schneider-Schüttel, conseillère nationale (FR). « La population doit être au cœur des préoccupations : nous demandons des mesures contre l’explosion de la charge des primes d’assurance-maladie et des loyers, ainsi qu’un engagement pour des rentes dignes. »