Le Conseil fédéral s’est montré extrêmement préoccupé par cette situation et a condamné fermement les violations graves du droit international public et des Droits humains dont se rendent coupables des membres de l’EI. Des condamnations particulières sont adressées par le Conseil fédéral vis-à-vis des traitements cruels, inhumains et dégradants, particulièrement à l’encontre des femmes. Celui-ci appelle toutes les parties prenantes du conflit à respecter le droit international humanitaire et à protéger les populations civiles.
Le PS Suisse rejoint sans réserve les critiques et exigences émises par le Conseil fédéral. Pour Géraldine Savary, conseillère aux Etats (VD) et vice-présidente du PS Suisse, « au vu de la situation dramatique en Syrie et en Irak, les mots ne doivent pas rester au stade du symbole, mais doivent impérativement être suivis d’actes ».
Dès lors, le PS Suisse exige que le Conseil fédéral :
- exerce une pression sur les gouvernements turc, qatari et saoudien, afin de couper tout soutien direct ou indirect aux extrémistes religieux, qu’il s’agisse de moyens financiers, d’armes et de munitions ou de tout autre élément logistique.
- n’interprète pas le « partenariat stratégique » avec la Turquie, défini comme un objectif de la Suisse en 2013, sous le seul angle économique. Bien au contraire, celui-ci doit être utilisé comme un levier, afin d’exercer une influence sur le gouvernement turc et permettre ainsi aux combattants kurdes de défendre la ville de Kobané.
- de renforcer l’aide humanitaire suisse en Syrie et en Irak et de ne pas la circonscrire à la capitale, mais bien de l’étendre au travers des canaux de la société civile soutenant les réfugié-e-s et les victimes de violences.
L’enlisement des négociations de paix avec le leader kurde Abdullah Öcalan doit également être pris en compte. De plus, les droits des minorités linguistiques, religieuses ou encore ethniques, en particulier des Kurdes, doivent être expressément garantis par la Constitution.
La Suisse doit également avoir pour objectif de soutenir les derniers bastions multiethniques et multiconfessionnels dans la région. Ces îlots de tolérance envers d’autres ethnies ou confessions se trouvent notamment là où les Kurdes ont créé des organes autonomes de gestion.