Le Conseil national a adopté aujourd’hui une motion de l’UDC qui veut interdire le droit au regroupement familial pour les personnes qui ont dû fuir une guerre. Le PS Suisse condamne avec force cette décision inhumaine et appelle le Conseil des États à revenir à la raison en la corrigeant. Celui-ci votera demain sur des propositions similaires et le Parti a lancé aujourd’hui un appel en ce sens.
« Cette décision est inhumaine et remet en cause toute la tradition humanitaire de la Suisse. La décision du jour est effrayante pour notre pays et ses valeurs », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse. Approuvée par la majorité du Conseil national, la motion de l’UDC interdit aux réfugié-es de pays en guerre comme l’Afghanistan ou la Syrie de faire venir dans leur pays d’accueil leurs enfants ou leurs conjoints. « Il s’agit d’une violation manifeste du droit à la vie familiale, tel qu’il est énoncé dans la Constitution fédérale et dans de nombreux traités sur les droits humains ratifiés par la Suisse, comme la Convention européenne des droits humains et le Pacte de l’ONU. » Le PS Suisse a lancé aujourd’hui un appel au Conseil des États pour qu’il mette un terme à cette attaque contre les droits humains des réfugié-es de guerre.
« Le regroupement familial est un droit humain fondamental et souvent la seule lueur d’espoir pour les familles déchirées par la guerre », déclare le conseiller national socialiste Jean Tschopp (VD). Ce droit est assorti de nombreuses conditions : un logement approprié et ne percevoir ni aide sociale, ni prestations complémentaires. « Refuser ce droit, c’est priver des enfants de tout espoir de vivre avec leurs parents en sécurité ». Le PS Suisse demande au Conseil des États de corriger cette décision qui s’en prend au respect de la vie familiale.
Le PS Suisse continuera à s’engager pour le respect des droits humains ainsi que de la Constitution fédérale et veillera à ce que les personnes en fuite bénéficient d’une protection. Le PS Suisse a donc déposé plusieurs interventions demandant, entre autres, la réintroduction de l’asile dans les ambassades et l’élargissement de la notion de réfugié-e afin de protéger toutes les personnes déplacées par la guerre ou la violence.