Aujourd’hui, le Conseil des États a débattu du rapport publié en décembre par la Commission d’enquête parlementaire (CEP) sur la crise de Credit Suisse. Il est impératif de mettre rapidement en œuvre des mesures efficaces pour que le rapport de la CEP de CS ne disparaisse pas dans un tiroir. Pour protéger la Suisse d’une prochaine crise bancaire massive, le PS veut augmenter les exigences en capital propre, interdire les bonus et empêcher les contributions par UBS aux partis bourgeois.
« Le rapport de la CEP montre clairement que le gouvernement de centre-droit, avec sa régulation bancaire laxiste, a contribué directement au fiasco de CS. Une nouvelle crise bancaire ne sera évitée qu’avec une réglementation efficace », déclare Cédric Wermuth, co-président du PS Suisse. « Le PS a présenté un plan d’action concret comprenant cinq mesures centrales. Il est nécessaire d’agir, car le risque posé par cette nouvelle banque géante plane au-dessus de la Suisse, comme l’épée de Damoclès. »
Le PS demande des règles claires : structures bancaires transparentes, limitation de la taille des banques avec un renforcement des exigences en capital propre, interdiction des bonus, surveillance accrue des banques et directives précises pour les mesures de sauvetage étatiques. « L’UBS XXL représente un danger inacceptable pour l’économie suisse. Elle doit être réduite en taille et rendue plus résiliente », ajoute Cédric Wermuth. « Nous ne pouvons pas permettre que le gouvernement de centre-droit laisse les banques se développer sans aucun contrôle. »
Les liens étroits entre les partis bourgeois et UBS sont mis en évidence par d’importantes contributions financières : rien qu’en 2023, UBS leur a versé 675 000 CHF. Ces paiements servent à influencer la politique et empêchent ainsi l’établissement de règles efficaces. Avec la motion Hurni, le PS demande l’interdiction de ces contributions financières.
Elle sera discutée lors de la session extraordinaire au Conseil national et au Conseil des États, qui aura lieu la troisième semaine de session. « Nous avons besoin d’élu-es qui sont indépendant-es du secteur financier », déclare Samuel Bendahan, co-président du groupe PS aux Chambres fédérales. « C’est ainsi seulement qu’une majorité du Parlement pourra maîtriser les risques posés par l’UBS XXL. »