Pour le PS, la question qui se pose est de savoir comment la politique de l’immigration s’accorde avec la réalité du quotidien. Le problème n’est pas l’immigration en soi, mais les conditions dans lesquelles elle s’exerce. « L’économie profite de l’ouverture des frontières, tandis que les salaires réels stagnent. Les citoyens demandent aux institutions de répondre à leurs problèmes », affirme le conseiller aux Etats (FR) et président du PS Suisse, Christian Levrat. Le PS propose des réponses à leurs revendications par l’aménagement de mesures d’accompagnement dans les domaines du travail, du logement et de la formation.
Du point de vue du PS, il ne suffit pas de sortir des affiches et des arguments connus pour convaincre le peuple de la nécessité de rejeter la nocive initiative de l’UDC « Contre l’immigration de masse ». La migration a lieu dans un cadre global, elle est une conséquence d’une inégale répartition des richesses et de sombres perspectives d’avenir. Une politique nationaliste de repli sur soi ferme d’office la porte aux gens et représente un danger pour la prospérité de la Suisse. En fin de compte, l’idéologie de l’UDC oublie de préciser que la Suisse profite de l’immigration et qu’un large pan de l’économie ne pourrait plus fonctionner sans main-d’œuvre étrangère.