En plus des préoccupations sociales et économiques, la Suisse doit également faire face à une pression constante due à certains problèmes avec ses pays voisins. Ecopop appelle explicitement à dénoncer les accords internationaux et empêcherait d’en conclure de nouveaux. En ce sens, l’initiative ne se contente pas simplement d’isoler la Suisse, mais elle voudrait carrément inscrire cet isolement dans la Constitution.
De plus, le PS trouve très étrange une partie du texte de l’initiative, qui demande à ce que la croissance de la population soit limitée dans les pays en voie de développement. Il n’appartient tout simplement pas à la Suisse de se mêler de planification familiale ou de contrôle des naissances dans d’autres pays. Ce genre d’idée rappelle les heures les plus sombres du colonialisme et est totalement contraire à la coopération au développement que pratique actuellement la Suisse.
Le PS rejette donc cette initiative au parlement et la combattra très fermement dans les urnes, au sein de la coalition « pour une Suisse ouverte et solidaire ». Quasiment unanimement, le Groupe socialiste s’est opposé àune demande de renvoi de l’initiative. Pour le Parti socialiste, ni l’unité de la matière de l’initiative, ni la violation du Droit international n’ont été retenus et, par conséquent, le parti juge l’initiative valable. En revanche, le PS plaide pour que cette initiative soit massivement rejetée dans les urnes et que les critères de validité – ou d’invalidité – des initiatives soient clarifiés.
Non à l’initiative sur la taxe sur l’énergie des Vert‘libéraux
Par ailleurs, le Groupe socialiste a décidé aujourd’hui de rejeter, sans contre-projet, l’initiative des Vert’libéraux « Remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe sur l’énergie ». L’idée de remplacer la T.V.A. par une taxe sur l’énergie n’est pas une mauvaise idée en soi, mais n’est par contre pas bien réfléchie. Tout d’abord, l’initiative des Vert’libéraux est antisociale ; en effet, les ménages à faibles revenus seront davantage mis à contribution. Secondement, cette initiative souffre d’un problème structurel. Si, comme prévu, la consommation d’énergie est réduite, la taxe sur l’énergie se ne servirait plus à rien.