Les femmes sont les grandes perdantes de la réforme prévoyance vieillesse 2020. Travailler plus longtemps pour moins d’argent, telle est la triste réalité. Le Conseil national ne s’est privé d’aucune occasion de démantèlement social et refuse de se rallier au modèle plus équilibré du Conseil des Etats. Ainsi, l’âge de la retraite a aujourd’hui été augmenté à 65 ans pour les femmes et un mécanisme de relèvement automatique de l’âge de la retraite à 67 ans a été accepté. Le supplément de rentes AVS de 70 CHF, particulièrement importante pour les femmes, a été rejeté par la droite.
L’augmentation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, voire à 67, est inconcevable tant que les femmes continuent d’être victimes de discrimination salariale. Et pourtant, ce que l’UDC, le PLR et les Vert’libéraux ont décidé aujourd’hui au Conseil national va encore plus loin : suppression de la rente pour enfants, diminution du taux de conversion du deuxième pilier, et ceci sans compensation dans l’AVS. Le démantèlement social de la droite se fait aux dépends des femmes.
Le fait de ne pas augmenter les rentes AVS touche directement les femmes, comme l’explique la co-présidente des Femmes* socialistes suisses Natascha Wey : « Lorsque l’on gagne moins durant sa vie active, on a une rente plus basse. Il est essentiel pour les femmes de pouvoir compter sur une prévoyance vieillesse solide. Et puisque beaucoup de femmes n’ont pas de deuxième pilier, l’AVS est particulièrement importante. Si le renforcement de l’AVS ne passe pas, nous ne pouvons pas accepter cette réforme de la prévoyance vieillesse et le référendum sera inévitable. »