A l’heure actuelle, la différence salariale moyenne entre hommes et femmes atteint encore 23,6% au sein des entreprises privées suisses. Si une part de ce pourcentage est objectivement explicable, 8,7% des différences ne s’expliquent que par la discrimination de genre. Plusieurs centaines de milliers de femmes perçoivent ainsi un salaire mensuel de moins chaque année, juste parce qu’elle sont des femmes.
Malgré le fait que l’égalité salariale soit inscrite dans la Constitution depuis 1981 et que la loi sur l’égalité soit en vigueur depuis 1996, tous les employeurs ne se sentent pas concernés. Le fait qu’une partie des employeurs souhaitait mettre, le 9 décembre dernier, un terme au dialogue sur l’égalité salariale est un exemple aussi gênant que récent de l’échec de l’autorégulation en la matière. Ainsi, pour le PS, il est désormais clair que les mesures volontaires n’ont pas les effets escomptés et que des dispositions légales doivent impérativement être introduites.
Les études présentées aujourd’hui détaillent certaines pistes qui méritent d’être approfondies. Dans les mesures rapidement réalisables, le PS défendra notamment l’analyse salariale interne obligatoire. L’administration publique, ainsi que les entreprises de plus de 50 collaborateur-trice-s devront se soumettre à cette mesure, en publiant régulièrement les écarts salariaux dans leur rapport annuel ou d’activités. Dans un deuxième temps, d’autres mesures permettant une réelle application de l’égalité salariale devront être prises, y compris des sanctions pour les employeurs peu scrupuleux.