En supprimant la « marge de tolérance » liée au taux de change, le Conseil fédéral prend une décision juste. Les gains effectués sur le marché monétaire doivent être redistribués aux patient-e-s. La « prime à l’innovation » sera maintenue dans la version du gouvernement et continuera d’augmenter artificiellement les prix. Le taux de change déterminant actuellement les prix des médicaments est fixé à 1,29 francs pour un euro jusqu’à 2016. Celui-ci est donc bien trop élevé. Cette surtarification n’est rien d’autre qu’une subvention à une industrie pharmaceutique qui réalise déjà plusieurs milliards de bénéfices par année.
A l’avenir, la comparaison thérapeutique, autrement dit la comparaison avec des médicaments produisant les mêmes effets, aura légèrement plus d’importance par rapport à la comparaison des prix avec l’étranger. Le PS salue, sur le fond, cette modification. Il aurait cependant préféré que ce soit la valeur la plus basse entre les deux comparaisons qui définisse le prix de vente, comme l’exigeaient Monsieur prix et les associations de consommateur-trice-s. Le calcul mixte, tel que présenté par le Conseil fédéral, conduira certes à une baisse des prix, mais une baisse inférieure à ce qu’elle devrait être.