Ce phénomène de marchandisation de la vie humaine représente une forme d’esclavage moderne. Peu médiatisé et peu connu, il concerne pourtant tous les pays, y compris la Suisse. L’Organisation internationale du Travail (OIT) évalue son ampleur à 40 millions de victimes par année, dont une majorité de femmes.
Mais il ne s’agit sans doute encore que de la pointe de l’iceberg. Notre rapport, réalisé en collaboration avec les parlements d’une dizaine de pays francophones, montre que la plupart des pays ne possèdent pas de données sur ce phénomène, n’en mesurent pas l’ampleur et n’en font pas une priorité politique.
Nous avons pu, lors de cette session de l’APF à Québec, sensibiliser de nombreux parlementaires à cette réalité ignoble et pourtant peu combattue. L’objectif est à présent d’aboutir, dans l’année qui suit, à une forme plus concrète et contraignante de résolution, afin d’adopter des mesures de lutte contre la traite des êtres humains dans l’espace francophone.