« Aujourd’hui déjà, les Suissesses et les Suisses doivent prendre en charge une part supérieure à la moyenne de leurs frais de santé par rapport à d’autres pays. Et cela, indépendamment du revenu », déclare Rebecca Ruiz, conseillère nationale (VD). Ce déséquilibre serait encore exacerbé par la proposition de la commission. « Celles et ceux qui tombent malades devront payer davantage. C’est un pas de plus vers une médecine à deux vitesses, parce qu’à l’avenir, seuls les riches pourront se permettre l’accès aux services de santé ». Au lieu de répercuter encore plus de coûts sur les malades, il serait plus approprié d’éviter les traitements inutiles, la concurrence insoutenable entre hôpitaux et de réviser les tarifs anachroniques.
L’ajustement automatique des franchises et les contrats léonins lamentables aggraveraient également les problèmes générés par les primes antisociales et la participation aux coûts excessive, d’autant plus que les coûts de santé ont augmenté beaucoup plus vite que les salaires ou les rentes ces dernières années. « La réduction des primes pour les bas revenus est beaucoup trop inefficace. De nombreux ménages renoncent aux soins médicaux pour des raisons financières », explique Marina Carobbio, conseillère nationale (TI). « Le lancement de l’initiative d’allègement des primes, élaborée par le PS est d’autant plus urgente. Celle-ci vise à limiter les primes d’assurance-maladie à 10% du revenu disponible des ménages. »