Avec la RIE III, la majorité de droite a décidé de nombreux nouveaux privilèges et échappatoires pour les riches actionnaires et les grosses entreprises. Cela creusera un trou de 1,3 milliard de francs pour les seules caisses de la Confédération, auxquels s’ajouteront d’autres milliards de pertes dans les cantons, les villes et les communes. La facture sera directement adressée aux contribuables avec, à la clef, des hausses d’impôts et des coupes dans les prestations.
La RIE III est symptomatique du bilan de la législature actuelle. « La majorité de droite impose son pouvoir, et cela dans presque tous les domaines », expliquait Christian Levrat dans son discours. « Cela nous oblige à mener une politique d’opposition active, déterminée et efficace ».
Le PS est décidé à défendre les intérêts de la population aux urnes – la RIE III n’est qu’un début. « En tant que PS nous devons donner une voix à toute personne dont les intérêts ne correspondent pas à ceux du PDC, du PLR et de l’UDC », ces mots sont ceux de la résolution adoptée samedi. Alors même que la majorité de droite s’est prononcée, « les gens n’ont pas voté pour des attaques contre le budget public et les assurances sociales ».
Le conseiller fédéral Alain Berset a quant à lui fait référence au Brexit. Le Brexit est un « coup dur politique » pour l’Europe et pour la Suisse qui est contrainte d’agir. Ainsi, les abus sur le marché du travail doivent être combattus. « Le dumping salarial sape le fondement d’une Suisse ouverte sur le monde ». De plus, les conditions sociales de notre population doivent globalement être améliorées. Enfin, la réforme de la prévoyance vieillesse doit être menée à son terme. Et elle ne réussira que si la hausse des rentes et un âge de la retraite à 65 peuvent être préservés.
Enfin, les délégué-e-s du PS Suisse se sont prononcés sur les objets soumis à votation le 25 septembre prochaine. L’initiative AVSplus, qui prévoit enfin une hausse significative des rentes, a été soutenue unanimement par 131 voix. L’initiative « économie verte » par 133 voix et une abstention. Au sujet de la loi sur le renseignement (LRens), les délégué-e-s recommandent le NON par 125 voix, contre 15 et 7 abstentions.