« La session spéciale commence demain. Les partis bourgeois doivent enfin collaborer pour trouver des solutions rapides. L’inactivité des conseillers fédéraux bourgeois responsables de ces dossiers est incompréhensible », déclare Cédric Wermuth, co-président du PS Suisse. « L’acceptation des mesures sanitaires restrictives doit être accompagnée de mesures de soutien à l’économie. De nombreuses personnes souffrent financièrement des effets de la pandémie et ont donc besoin d’une aide immédiate, car la crise risque de durer encore longtemps. Les aides qui expirent à la fin de l’année doivent être prolongées d’au moins six mois. En outre, les mesures déjà approuvées, telles que celles relatives à l’APG, doivent être mises en œuvre rapidement. »
Une aide décisive pour les PME concernées est beaucoup moins chère que les coûts sociaux et économiques à long terme d’une vague de faillites. « Sans une action résolue, un grand nombre d’entreprises devront être remises sur pied de manière laborieuse et à grands frais après la crise du coronavirus », ajoute Roger Nordmann, conseiller national (VD) et président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales. « C’est le moment d’investir dans l’avenir. Grâce aux faibles taux d’intérêt, la Confédération peut continuer à s’endetter à faibles coûts. » En outre, si les gens ne respectent plus les mesures car ils craignent pour leur existence, il sera beaucoup plus difficile de contenir la pandémie.
C’est pourquoi le PS exige concrètement :
Oui à la loi sur les loyers commerciaux : l’exonération partielle de loyer prévue par le projet de loi sur les loyers commerciaux pour les entreprises qui ont dû cesser leurs activités à la suite des mesures liées à la crise du coronavirus est vitale pour la survie de nombreuses entreprises. Les partis bourgeois ont jusqu’ici joué la montre. Seules les sociétés immobilières en ont profité.
Le PS votera demain lors de la session spéciale pour l’entrée en matière dans le cadre du projet de loi sur les loyers commerciaux et préconise une extension de l’exonération partielle de loyer afin d’apporter le meilleur soutien possible aux parties concernées.
Indemnité en cas de chômage partiel à 100% pour les bas revenus : l’indemnité en cas de RHT ne représente que 80 % du revenu antérieur. Ainsi, souvent, elle suffit à peine à faire vivre les personnes disposant de bas revenus. C’est pourquoi le PS exige une indemnisation à 100% du chômage partiel pour les faibles revenus. Nous pouvons ainsi maintenir le pouvoir d’achat, renforcer l’économie et réduire la charge pesant sur l’aide sociale. Des solutions sont également nécessaires pour les travailleuses et travailleurs indépendants et les travailleuses et travailleurs à temps partiel qui ne peuvent pas demander de RHT.
L’initiative parlementaire correspondante du PS (20.417) sera traitée le 5 novembre par la commission compétente du Conseil national (CSSS-N).
Solution pour les cas de rigueur dès maintenant : il n’est pas acceptable que les personnes en situation de détresse avec d’éventuelles contributions à fonds perdu doivent attendre le printemps pour recevoir l’aide dont elles ont besoin. D’ici là, d’innombrables entreprises seront en faillite. Une solution est donc nécessaire dès à présent. Les entreprises qui ont une perspective d’avenir mais qui ne sont pas en mesure de rembourser les prêts avec leurs propres ressources devraient voir les prêts effacés.
Le PS déposera une demande allant en ce sens le 30 octobre lors de la session spéciale.
Prime pour le personnel hospitalier : le personnel hospitalier a été au front pendant la crise du coronavirus. De larges pans de la société ont enfin compris à l’importance et l’absolue nécessité de disposer d’un personnel infirmier bien formé. Les applaudissements, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Le PS demande donc une « prime coronavirus » pour le personnel soignant. Car seuls des salaires décents, de meilleures conditions de travail et une amélioration de la participation permettront de convaincre suffisamment de personnes de s’orienter vers le secteur des soins et de les maintenir dans la profession à l’avenir.
Le PS déposera une demande allant en ce sens le 30 octobre lors de la session spéciale.