Aujourd’hui, le Conseil national a rejeté une motion du PS demandant un gel des paiements d’UBS aux partis politiques. UBS peut donc continuer à tenter de soudoyer les partis bourgeois, des Vert’libéraux à l’UDC, en leur versant des sommes importantes. Pour le PS Suisse, il est évident qu’un Parlement qui dépend d’UBS empêchera une réglementation bancaire plus stricte, pourtant absolument nécessaire.
« Une fois de plus, les partis bourgeois ont montré qu’ils préfèrent jouer le rôle de lobbyistes des banques plutôt que de s’engager pour le bien commun, la protection de l’économie nationale et une démocratie vivante », déclare le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth. « UBS conditionne ses dons aux partis bourgeois à ce qu’ils fassent de la politique dans son sens. Ainsi, le Parlement continue de repousser à plus tard l’adoption de mesures plus strictes pour limiter les risques de la mégabanque. »
Les partis bourgeois, des Vert’libéraux à l’UDC, ont voté à l’unanimité contre la motion. Cela entraîne des conséquences désastreuses pour la démocratie. « UBS peut ainsi influencer directement la formation de l’opinion politique », prévient le co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan. « Et ce, bien qu’elle soit couverte par les contribuables grâce à la garantie implicite de l’État, qui lui octroie des subventions annuelles de plusieurs milliards de francs. »
Jeudi, le Conseil des États débattra des dons versés par les banques d’importance systémique aux partis politiques. Le PS Suisse appelle les membres du Conseil des États à défendre l’indépendance du Parlement et à approuver la motion du conseiller aux États socialiste Baptiste Hurni (NE).