Sur ordre de l’Etat et de la société, des milliers de personnes ont été retirées de leur milieu et enfermées jusqu’au début des années 1980. Les mères célibataires se sont vues retirer leur enfant et des cas de castration ou de stérilisations forcées sont à déplorer. Ce que l’on appelait alors les « mesures administratives » étaient décidées par les pouvoirs publics, sans décision de justice ou possibilité de se défendre.
En convoquant cette table ronde, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a fait un pas décisif vers une reconnaissance publique de cette injustice. Cette avancée représente bien plus qu’une valeur symbolique, car elle permet de mettre en lumière des questions centrales, notamment la question financière, afin d’initier et de coordonner les réponses à fournir.
La question d’une indemnité financière doit être rapidement réglée, car plusieurs victimes sont déjà âgées aujourd’hui et ont vécu ou vivent encore dans la précarité. Le PS Suisse soutient la demande d’indemnisation financière souhaitée par les personnes concernées et aurait apprécié un engagement clair des partis de droite en faveur d’un règlement de la question financière lors des débats sur la loi fédérale pour la réhabilitation des victimes de la détention et de l’internement administratifs. Si la question financière restait non résolue, le PS étudierait son soutien à l’initiative en cours d’élaboration sur le sujet.