Le consensus scientifique et politique est clair : le seul moyen de sortir de la pandémie est la vaccination. Malheureusement, la Suisse ne dispose pas encore d’un bilan convaincant dans ce domaine.
Votre parti exerce des fonctions centrales au sein de nos institutions : votre groupe parlementaire est le plus grand au Parlement fédéral, vous occupez cette année la présidence des deux Chambres et celle de Confédération et de nombreuses directrices et directeurs de la Santé dans les cantons sont membres de votre parti. Ce constat est d’autant plus cynique quand on sait que votre parti et sa direction n’ont cessé de contrecarrer depuis des mois tous les efforts de l’ensemble du Conseil fédéral, du personnel des soins, de vos propres élu-es chargé-es de la santé dans les cantons et d’une grande partie de la population pour sortir de la crise en en promouvant la vaccination. La récente incartade de votre conseiller fédéral Ueli Maurer dans le camp des opposant-es radicaux à la vaccination n’est que le dernier affront en date.
Le double-jeu permanent de votre parti et le boycott des efforts de vaccination par votre conseiller fédéral Ueli Maurer sont une gifle pour celles et ceux qui subissent les conséquences de la pandémie de coronavirus : votre comportement est un affront aux personnes décédées et aux personnes souffrant de Covid long, aux familles des victimes, au personnel soignant qui ne compte pas ses heures et aux enfants. Mais aussi envers les chômeuses et les chômeurs ou encore les différentes industries et PME touchées par la crise qui ont urgemment besoin d’une reprise économique durable.
Chère direction de l’UDC, chers messieurs les conseillers fédéraux Guy Parmelin et Ueli Maurer, reprenez vos esprits ! Alors que nous pourrions, ensemble, sortir de la crise, vous tentez de diviser la population pour des raisons purement électoralistes. Non contents de saper le travail de vos propres élu-es chargé-es de la santé, vous acceptez et participez à la poursuite de la pandémie. En agissant de la sorte, vous ne faites qu’augmenter les coûts sociaux, économiques et politiques de cette crise pour nous toutes et tous.
Si la liberté vous tient tant à cœur, prenez vos responsabilités dès aujourd’hui. Face à la situation actuelle, défendre la liberté signifie avant tout protéger notre santé à toutes et tous et mettre un terme à cette pandémie. Car la liberté ne pourra rejaillir pleinement que lorsque nous n’aurons plus à craindre ce virus.
Cédric Wermuth et Mattea Meyer
Parti socialiste suisse