Si la libre circulation des personnes avec les Etats membres de la CE-AELE est aujourd’hui considérée comme un modèle, c’est notamment grâce au PS et aux syndicats, qui ont obtenu, de haute lutte, des mesures d’accompagnement. En parallèle, lorsque l’on observe la situation dans le détail, la libre circulation des personnes nécessite que de nouvelles réformes soient entreprises dans les domaines suivants : le dumping salarial persistant, l’explosion des loyers, la pénurie de logements et la tendance actuelle à négliger les ressources professionnelles intérieures. Des réponses urgentes doivent donc être données, afin de ne pas nuire à l’ouverture dont fait preuve la Suisse.
Pour le PS, il est établi que les mesures d’accompagnement mises en place sont efficaces, mais qu’elles doivent encore être complétées, afin que les avantages de l’ouverture des frontières puissent profiter à l’ensemble de la population. Les deux vice-présidentes du PS Suisse, Marina Carobbio Guscetti, conseillère nationale (TI), et Jacqueline Fehr, conseillère nationale (ZH), ont présenté les six exigences suivantes dans le paquet de « mesures d’accompagnement + » :
- Salaires minimaux au travers de CCT ou de dispositions légales, afin de lutter contre le dumping salarial
- Plus de compétences et de contrôles contre le dumping salarial dans les régions frontalières
- Logements à loyers modérés au travers de coopératives d’habitation
- Mise en place d’une formule obligatoire de protection face aux augmentations abusives de loyer
- Limitation des augmentations de loyers lors d’un changement de locataire dans les régions en surchauffe
- Offensive en matière de formation : initiative spécialisée et intégration au marché du travail
Si ces exigences devaient ne pas être entendues, le PS ne soutiendra pas l’extension de la libre circulation des personnes avec la Croatie.
Le Comité directeur du PS Suisse a adopté le papier de position présenté lors de sa séance du début du mois de septembre. Lors de la prochaine Assemblée des délégué-e-s du PS Suisse, le 26 octobre à Baden, les délégué-e-s débattront de la version définitive du papier en question.