L’inactivité suisse face aux changements climatiques

L’été caniculaire 2018, ainsi que les vagues de sécheresses qu’il a entraînées au sud de l’Europe et dans le reste du monde, doivent résonner comme un clair avertissement : le réchauffement climatique progresse plus vite que prévu et ses conséquences sont de plus en plus alarmantes et perceptibles en Suisse également. Les propositions du Conseil fédéral dans le cadre de la politique climatique 2020-2030 sont insuffisantes. Il est temps pour la Suisse et tous les pays de prendre des mesures urgentes et efficaces.

Jusqu’à maintenant, et malgré l’Accord de Paris sur le climat, la politique climatique suisse reste en situation d’échec. Nous attendons du Conseil fédéral qu’il plaide en faveur de mesures efficaces en matière d’émissions de gaz à effet de serre, de mise en œuvre d’objectifs de réduction, d’adaptation au changement climatique et de financement du climat lors de la Conférence sur le changement climatique (COP24) à Katowice (Pologne) en décembre.

Il est tout d’abord temps pour les divers acteurs du réchauffement climatique, et tout particulièrement pour la place financière, de faire face à leurs responsabilités. Le PS Suisse appelle donc la Banque nationale suisse (BNS) à mener une politique conforme à l’Accord de Paris. Cette dernière doit mettre un terme à son actuelle politique d’investissements, directement co-responsable de la hausse des températures. « Il faut une stratégie climatique pour la place financière suisse et une réglementation interdisant aux prestataires de services financiers domiciliés en Suisse d’accorder des prêts à des projets particulièrement dommageables pour le climat », explique Roger Nordmann, conseiller national (VD) et président du Groupe socialiste.

De plus, le PS Suisse a également expliqué dans son papier de position sur le climat, adopté lors de son Assemblée des délégué-e-s de Lausanne, sa stratégie visant à réduire les émissions dues aux transports. Ces derniers sont aujourd’hui responsables de près de la moitié des émissions de CO2. Afin d’y remédier, des taxes sur les billets d’avion ou sur le kérosène doivent être mises en place, ainsi qu’une amélioration des liaisons ferroviaires internationales. 

Il est essentiel qu’un pays comme la Suisse apporte sa contribution à un climat durable à l’échelle mondiale. Une lutte sans concession contre le réchauffement climatique n’est pas négociable, et le PS Suisse continuera à se battre en faveur d’une politique climatique globale ambitieuse, portée par une politique énergétique sociale et responsable, pour un développement juste et durable. Cette approche créera des emplois en Suisse et des milliards d’euros d’exportations de pétrole et de gaz resteront en Suisse. En ce sens, une série d’interventions, dans la foulée de l’Assemblée des délégué-e-s, a été déposée aux Chambres. 

Documentation PS Suisse

Liste des interventions

Interlocuteur-trices sur ce thème

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Colin Vollmer

Colin Vollmer

Porte-parole & campagnes Suisse latine

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