Jusqu’à maintenant, et malgré l’Accord de Paris sur le climat, la politique climatique suisse reste en situation d’échec. Nous attendons du Conseil fédéral qu’il plaide en faveur de mesures efficaces en matière d’émissions de gaz à effet de serre, de mise en œuvre d’objectifs de réduction, d’adaptation au changement climatique et de financement du climat lors de la Conférence sur le changement climatique (COP24) à Katowice (Pologne) en décembre.
Il est tout d’abord temps pour les divers acteurs du réchauffement climatique, et tout particulièrement pour la place financière, de faire face à leurs responsabilités. Le PS Suisse appelle donc la Banque nationale suisse (BNS) à mener une politique conforme à l’Accord de Paris. Cette dernière doit mettre un terme à son actuelle politique d’investissements, directement co-responsable de la hausse des températures. « Il faut une stratégie climatique pour la place financière suisse et une réglementation interdisant aux prestataires de services financiers domiciliés en Suisse d’accorder des prêts à des projets particulièrement dommageables pour le climat », explique Roger Nordmann, conseiller national (VD) et président du Groupe socialiste.
De plus, le PS Suisse a également expliqué dans son papier de position sur le climat, adopté lors de son Assemblée des délégué-e-s de Lausanne, sa stratégie visant à réduire les émissions dues aux transports. Ces derniers sont aujourd’hui responsables de près de la moitié des émissions de CO2. Afin d’y remédier, des taxes sur les billets d’avion ou sur le kérosène doivent être mises en place, ainsi qu’une amélioration des liaisons ferroviaires internationales.
Il est essentiel qu’un pays comme la Suisse apporte sa contribution à un climat durable à l’échelle mondiale. Une lutte sans concession contre le réchauffement climatique n’est pas négociable, et le PS Suisse continuera à se battre en faveur d’une politique climatique globale ambitieuse, portée par une politique énergétique sociale et responsable, pour un développement juste et durable. Cette approche créera des emplois en Suisse et des milliards d’euros d’exportations de pétrole et de gaz resteront en Suisse. En ce sens, une série d’interventions, dans la foulée de l’Assemblée des délégué-e-s, a été déposée aux Chambres.
Documentation PS Suisse
- Roger Nordmann : pour un électrification rapide de la mobilité routière
Liste des interventions
- Motion Jans: Den grössten Klimaheizern den Geldhahn abdrehen
- Motion Masshardt: Klimastrategie für den Schweizer Finanzmarkt
- Interpellation Semadeni: Wenn der letzte Gletscher verschwindet