Pour Nadine Masshardt, conseillère nationale socialiste et co-présidente de la coalition, « la transparence renforce la démocratie. Pour les citoyennes et les citoyens, il est important de savoir quels acteurs soutiennent quelles campagnes, quels intérêts sont donc en jeu, ainsi que les volumes financiers qui sont investis. Ce n’est qu’en prenant en compte tous ces éléments qu’un avis objectif peut être forgé ».
« La question n’est pas de rendre public le fait que mon voisin ait fait un don de 100 francs à un parti ; cela peut sans autre rester du domaine privé », précise la conseillère nationale PBD Rosmarie Quadranti, également co-présidente du Comité d’initiative. « A contrario, les dons importants, au-delà de 10 000 francs, relèvent de l’intérêt général, car ils peuvent conduire à un lien de dépendance et doivent, en ce sens, être rendus publics. »
La troisième co-présidente, Lisa Mazzone, conseillère nationale verte, compte également renforcer la confiance dans le monde politique, grâce à une plus grande transparence. « En ouvrant leurs comptes et en jouant la transparence, les partis, les associations et les organisations concernées démontrent la considération qu’ils portent aux citoyennes et citoyens. C’est une mesure préventive très efficace pour lutter contre la défiance qui peut voir le jour à l’encontre du monde politique, comme cela peut malheureusement être constaté dans certains pays. »
L’initiative sur la transparence est portée par le PS, les Verts, le PBD, le PEV, le Parti pirates, la Jeunesse socialiste, les Jeunes Verts, les Jeunes PBD, les Jeunes PEV, la session des jeunes, opendata.ch, ainsi que la section suisse de Transparency International. Les signatures récoltées seront encore validées au cours des prochaines semaines et déposées au courant de l’automne, dans le délai imparti.