Le Conseil national a manqué aujourd’hui l’occasion d’améliorer sensiblement la situation des personnes en fuite dans les centres fédéraux pour requérant-es d’asile (CFA) en termes de protection et de sécurité. Il a adopté une variante minimale de la loi sur l’asile qui légalise la pratique existante. Pourtant, le rapport Oberholzer a montré qu’il est nécessaire d’agir pour garantir un hébergement digne dans les centres d’accueil. Le PS a repoussé les attaques inhumaines de l’UDC et s’engage pour des moyens suffisants pour l’accueil des enfants notamment.
Les révélations faites en 2021 concernant des cas de violence dans les centres fédéraux pour requérant-es d’asile avaient montré l’importance d’adapter la loi. « Le fait que le Conseil national ne se soit pas davantage focalisé sur la protection des personnes en fuite est une occasion manquée », critique le conseiller national socialiste Jean Tschopp (VD). « En s’appuyant sur le rapport Oberholzer, la situation des requérant-es d’asile dans les CFA aurait pu être améliorée. » Même si un cadre de recours clair peut contribuer à prévenir les abus et la violence, le projet actuel se limite au minimum. Au moins, les attaques inhumaines de l’UDC, qui voulait entre autres supprimer la protection des mineur-es, ont pu être évitées.
La sécurité dans les CFA n’est pas l’alpha et l’oméga de la politique d’asile. Pour le PS, la mise à disposition de ressources suffisantes est déterminante. Des améliorations urgentes sont nécessaires en ce qui concerne la protection des enfants et les droits des requérant-es d’asile. « Beaucoup de mineur-es ayant vécu de lourds traumatismes arrivent en Suisse sans leurs parents, et il faut suffisamment de personnel formé et compétent pour encadrer ces enfants, afin de garantir que leurs besoins soient respectés », poursuit Jean Tschopp, auteur d’une interpellation sur le sujet déposée aujourd’hui.