La prévoyance vieillesse suisse est sous une forte pression, et les réformes à venir sont de la plus haute importance si nous voulons garantir un niveau de rentes décent pour toutes et tous. En matière de prévoyance professionnelle, les partenaires sociaux sont arrivés à un compromis fragile, mais équilibré.
« L’érosion des rentes du deuxième pilier doit être stoppée. Le compromis des partenaires sociaux constitue un pas en avant, faible certes, mais acceptable. Toute attaque contre ce dernier entraînerait un refus clair », déclare le conseiller national Pierre-Yves Maillard (VD). « Nous ne tolérerons aucune péjoration du projet actuel. »
Une compensation suffisante à la baisse du taux de conversion est apportée grâce au supplément de rente financé de manière solidaire. « Les hauts revenus contribuent ainsi au financement du supplément de rente, ce dont profiteront en particulier les bas revenus. La réduction de la déduction de coordination est également positive », poursuit Pierre-Yves Maillard. « Cette modification constitue une amélioration concrète pour les femmes, qui ont généralement des rentes de moitié inférieures à celles des hommes. »
Lors de son Assemblée des délégué-e-s du 13 février prochain, le PS discutera d’une résolution définissant ses lignes rouges en matière de réforme de la prévoyance vieillesse :
- Pas de relèvement de l’âge de la retraite.
- Pas de réduction des rentes.
- Pas de détérioration du compromis sur la LPP présenté par les partenaires sociaux.
- Amélioration des rentes LPP pour les femmes et les personnes à faible revenu.
- Pas d’interconnexion entre les deux reformes (AVS 21 et LPP 21) si cela doit servir à dissimuler des diminutions de prestations.